Création d’emplois pour les personnes vivant avec le VIH/sida: enseignements du Népal

Article | 18 octobre 2011

Népal – Juillet 2010

Contexte

Contexte

La pauvreté et l’accès aux soins de santé sont deux défis majeurs auxquels les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont confrontées. Leurs efforts pour améliorer leur situation butent sur l’absence de possibilités d’emploi et sur une stigmatisation et une discrimination largement répandues, fondées sur le genre et le statut VIH.

Description

Un centre de formation de la province de Kailali et l’Association nationale pour le bien-être social au Népal (NNSWA) à Kanchanpur ont lancé un projet pilote d’un an en 2008-2009 avec le soutien de l’OIT. Quatre entreprises locales ainsi que des prestataires de services pour le développement des entreprises ont participé à cette initiative visant à recruter des PVVIH ou à les aider à créer leur petite entreprise. Parmi les 80 PVVIH retenues pour la formation (dont 61 pour cent de femmes), 70 ont depuis trouvé un emploi ou fondé leur entreprise (62 pour cent de femmes). Un centre de ressources pour l’emploi et l’entrepreneuriat a été créé et un plan de viabilité a été élaboré en collaboration avec des banques locales, la chambre de commerce de Kailali et le comité de lutte contre le sida.

Enseignements

Le renforcement des capacités afin d’améliorer les possibilités d’emploi pour les PVVIH a un impact direct sur cette population puisqu’il améliore sa situation et répond à ses besoins. Le projet a également permis de faire reculer la stigmatisation et la discrimination et de réduire l’inégalité entre les sexes. Les femmes n’ayant pas accès à la propriété foncière, ce qui limite leur indépendance économique, il est nécessaire de mener une réforme juridique, d’améliorer les droits civils, de constituer des réseaux de soutien et d’éduquer les fonctionnaires locaux. L’aide nutritionnelle devrait être une composante à part entière des initiatives visant à préserver l'état de santé des PVVIH.

Etapes suivantes

L’OIT mobilisera des soutiens, par l’intermédiaire de partenariats public-privé notamment, pour garantir la poursuite des activités actuelles et les intensifier afin de répondre à la demande dans d’autres districts. Sa stratégie prévoit la formation des coopératives pour améliorer l’autonomie et la viabilité.