Questions Réponses

Le Conseil d’administration de l’OIT conclut sa 331e session

La session de novembre du Conseil d’administration de l’OIT s’est achevée le 9 novembre. OIT Infos en a abordé les temps forts avec Juan Llobera, secrétaire du Conseil d’administration.

Editorial | 13 novembre 2017
OIT Infos: Certaines décisions prises au cours de cette dernière session ont suscité un grand intérêt de la part des médias. La plainte contre le Qatar était l’une d’entre elles. Pouvez-vous nous parler des résultats obtenus?

Une plainte relative au non-respect par le Qatar de la convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930 et de la convention (n° 81) sur l’inspection du travail, 1947 avait été déposée par des délégués à la 103e session (2014) de la Conférence internationale du Travail en vertu de l’article 26 de la Constitution de l’OIT. Elle a fait l’objet de discussions pendant de nombreuses sessions du Conseil d’administration.

Au vu des derniers changements significatifs apportés par le gouvernement du Qatar à sa législation du travail, le Conseil d’administration a décidé de clore la procédure de plainte, tout en approuvant le lancement d’un vaste programme de coopération technique au Qatar pour trois ans.

Le Conseil d’administration a salué la transformation de cette plainte en un véritable engagement du gouvernement du Qatar à faire des changements positifs sur le terrain pour tous les travailleurs.

Les objectifs stratégiques de la coopération OIT-Qatar pour la période 2018-2020 sont définis dans le rapport soumis au Conseil d’administration.

Le Conseil d’administration a également accueilli avec satisfaction les avancées positives concernant une ancienne plainte relative au non-respect des conventions de l’OIT sur la liberté d’association au Guatemala.

Le Conseil d’administration a continué de suivre la situation au Myanmar concernant l’élimination du travail forcé dans le pays et a exhorté le gouvernement du Venezuela à promouvoir le dialogue social en institutionnalisant une table ronde tripartite avant la fin de l’année.

Comme d’habitude, le Conseil d’administration a approuvé le rapport du Comité sur la liberté syndicale qui s’est réuni au cours de cette 331e session.

Pouvez-vous nous informer brièvement des autres grandes décisions prises pendant la 331e session?

Les délégués ont eu une discussion complexe sur la coopération de l’OIT avec l’industrie du tabac. Le Conseil d’administration a demandé au Directeur général, compte tenu de tous les points de vue exprimés au cours de la présente session, de présenter à la 332e session du Conseil d’administration en mars 2018 une stratégie intégrée de l’OIT pour s’attaquer aux déficits de travail décent dans le secteur du tabac.

Des décisions ont aussi été prises dans les domaines suivants: le suivi de la résolution de l’OIT concernant l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, la seconde discussion récurrente sur les principes et droits fondamentaux au travail, ainsi que sur les petites et moyennes entreprises et la création d’emplois décents et productifs. Ces décisions assurent le suivi de travaux précédemment engagés par les délégués à la Conférence internationale du Travail.

D’autres discussions ont porté sur la protection des travailleurs contre les formes de travail inacceptables, la promotion de la conformité des lieux de travail par le biais de l’inspection du travail et le Programme renforcé de coopération pour le développement en faveur des territoires arabes occupés.

Enfin, en quoi la composition du Bureau du Conseil d’administration a-t-elle changé?

Suite à la nomination de l’Ambassadeur du Pérou Luis Enrique Chávez Basagoitia à de nouvelles fonctions, le Conseil d’administration a dû élire un nouveau vice-président gouvernemental pour le remplacer. L’organisme exécutif de l’OIT a élu le nouveau Représentant permanent du Pérou à Genève, l’Ambassadeur Claudio Julio de la Puente Ribeyro en tant que Vice-président gouvernemental jusqu’à l’expiration du mandat actuel des membres du Bureau en juin 2018.

Luc Cortebeeck continue de présider le Conseil d’administration pour la période 2017-2018, tandis que Mthunzi Mdwaba d’Afrique du Sud et Catelene Passchier des Pays-Bas continuent d’être les porte-parole des groupes employeurs et travailleurs.